PADRE PIO, UN SAINT « POUR CONVERTIR LES HOMMES »

Padre Pio (1887-1968), prêtre capucin, saint de la miséricorde et de l'humilité, est probablement un des saints dont la vie est la plus extraordinaire de l'histoire de l'Église : il est le seul prêtre à avoir reçu et porté pendant plus de 50 ans les stigmates de Notre Seigneur, qui lui confia la mission suivante : « Sanctifie-toi et sanctifie les autres. » Béatifié par Jean-Paul II le 2 mai 1999, puis canonisé le 16 juin 2002, Padre Pio est fêté le 23 septembre, avec le « degré obligatoire » selon la mémoire liturgique. Le pape Benoit XV, du vivant du saint, en 1921 déclarait déjà : « Vraiment Padre Pio est un homme extraordinaire, un de ceux que Dieu envoie de temps en temps sur la terre, pour convertir les hommes. »
Enfance et adolescence. François Forgione, qui deviendra capucin sous le nom de Padre Pio, est né le 25 mai 1887 à Pietrelcina (Campanie), à 80 km au nord-est de Naples, en Italie méridionale. Troisième d'une famille de quatre enfants, il sera baptisé le lendemain même de sa naissance en l'église paroissiale Sainte-Anne. Dès l'âge de cinq ans, il reçut des grâces mystiques, notamment des visites de Jésus, de la Vierge Marie, de saint Joseph et de son ange gardien. Enfant pieux et discipliné, il entre à 16 ans, en 1903, au couvent des capucins de Morcone (à 30 km au nord-ouest de Pietrelcina), où on lui donne nom de Frère Pio.
Prêtre stigmatisé. Il est ordonné prêtre le 10 août 1910, en la cathédrale de Benevento (Campanie). Au dos de la petite image souvenir de son ordination, il écrivit : « Jésus, mon souffle et ma vie, aujourd’hui, en tremblant, je vous élève dans un mystère d’amour. Qu’avec Vous, je sois, pour le monde, Voie, Vérité et Vie, et, par Vous, prêtre saint, victime parfaite. Ainsi soit-il. » Quelques mois après, à Pietrelcina, il reçoit les premiers signes des stigmates « invisibles et non permanents ». Des problèmes de santé complètement inexpliqués et inexplicables (fièvres extrêmement élevées, douleurs thoraciques, sudations, toux, maux de tête…) l’empêchent de demeurer au couvent, il lui est donc accordé de rester dans la maison paternelle à Pietrelcina. En 1916, il arrive au couvent de San Giovanni Rotondo (Pouilles, à 130 km au nord-est de sa ville natale) où il demeurera jusqu’à sa mort, partageant sa vie entre l’autel et le confessionnal. Jésus lui confie une mission « Sanctifie-toi, et sanctifie les autres ». Padre Pio s’offre en victime pour les pécheurs et pour les âmes du Purgatoire. Le 20 septembre 1918, il reçoit les stigmates visibles et permanents qu’il gardera pendant 50 ans, jusqu’à sa mort. Il vit des périodes extrêmement dures pendant lesquelles il est persécuté, notamment entre 1931 et 1933 où il ne peut plus célébrer en public, ni confesser, et doit rompre tout contact avec ses directeurs spirituels, puis au début des années 1960. En 1947, débutent les travaux de son Œuvre : l’Hôpital de la Maison du Soulagement de la Souffrance de San Giovanni Rotondo qui sera inaugurée en 1956 ; il crée également des Groupes de Prière, aujourd’hui répartis dans le monde entier. Il meurt le 23 septembre 1968, vêtu – en digne fils de saint François – de sa bure de capucin, en répétant ces paroles : « Jésus … Marie … Jésus … Marie … ».
Un pauvre Frère qui prie. Padre Pio récitait le chapelet n’importe où et à toute heure : dans sa cellule, dans les couloirs, dans la sacristie, en montant et en descendant les escaliers, le jour et la nuit. À un Frère qui lui demanda combien de chapelets, il récitait par jour, il répondit « des fois quarante, parfois plus ». Il disait d’ailleurs : « Je ne suis qu’un pauvre moine qui prie », et appelait le chapelet « mon arme ».
Les faits extraordinaires. Le professeur Enrico Medi (scientifique renommé, fils spirituel de Padre Pio et Servant de Dieu), qui prononça son éloge funèbre, déclara : « Autour de Padre Pio, le surnaturel était naturel. » Parmi ces phénomènes mystiques, on notera : les stigmates, les bilocations (être vu au même moment en deux endroits distants de centaines ou de milliers de kilomètres), des températures s’élevant jusqu’à 48 degrés, la faculté de lire dans les consciences (plusieurs personnes l’ont entendu leur dire des péchés qu’ils cachaient ou avaient oubliés), de parler ou lire des langues qu’il n’avait jamais étudiées comme le français, l’anglais..., les parfums (aujourd’hui encore, de nombreuses personnes ont pu sentir ce parfum et peuvent en témoigner), le don de prophéties, des extases, le fait de vivre en dormant très peu et en mangeant très peu (pendant certaines périodes, il est même resté plusieurs jours sans aucune alimentation)... Tout ceci ne doit cependant pas faire oublier l’humanité de Padre Pio, l’amitié qu’il manifestait à ceux qui l’entouraient, le soutien qu’il leur apportait. Padre Pio a été « le cyrénéen de ses Frères » (en référence à Simon de Cyrène qui aida le Christ à porter sa croix) ; c’est un saint extrêmement attachant et qui peut être très proche de nous.
L'obéissance chez Padre Pio. L’obéissance à son Supérieur (pour lui, la voix de son Supérieur était la voix de Dieu), à l’Église et au Pape, a marqué toute sa vie et sa spiritualité. On sait qu’il a beaucoup souffert et a été persécuté, pour des raisons diverses ne dépendant pas de lui, même par des autorités ecclésiales (mais sans jamais avoir été condamné car il n’y a jamais rien eu de répréhensible, ni aucune désobéissance au cours de sa vie), mais voici ce qu’il a confié à un Frère capucin : « Si je n'avais pas eu sur les épaules l’Église avec son amour et surtout avec sa rigueur, je me serais peut-être noyé dans un océan de doutes et d'incertitudes, ou bien je serai devenu un indifférent en face du problème du Salut des âmes... La rigueur de l'Église a été pour moi un refuge. »
Saint de la miséricorde. Le pape François, durant l’Année de la miséricorde en 2016, lorsqu’il a envoyé les Missionnaires de la Miséricorde dans le monde, a voulu que le corps de Padre Pio, ainsi que celui de saint Léopold Mandic, soit apporté en la basilique Saint-Pierre à Rome. Comme le saint curé d’Ars un siècle plus tôt, Padre Pio a passé sa vie de prêtre entre l’autel et le confessionnal, il confessait de 12 à 15 heures par jour ! On estime que cinq millions de personnes se sont approchées de son confessionnal. Pour régler l’affluence des fidèles, on dut mettre sur pied un bureau d’accueil où chacun devait prendre un numéro ; des gens ont ainsi attendu leur tour pendant plusieurs jours. Il lui est arrivé de ne pas donner l’absolution à des personnes chez qui il ne percevait pas la volonté sincère de se repentir et de vouloir changer de vie. D’autres, très nombreuses, qui étaient loin ou même ennemies de l’Église, sont ressorties de son confessionnal les larmes aux yeux, transformées et converties. Il donna cette définition du péché : « Le péché, c’est la trahison de l’amour. » Voici l’extrait d’une lettre qu’il écrivit à son directeur spirituel : « Je n’ai pas une minute de libre : tout mon temps est consacré à tirer les frères des lacets de Satan. Béni en soit Dieu. […] La charité la plus grande est celle d’arracher des âmes accrochées à Satan pour les gagner à Dieu. C’est justement cela que je fais avec assiduité, et la nuit et le jour. »
L'humilité chez Padre Pio. Padre Pio, saint de la miséricorde, oui, mais avant tout saint de l’humilité. Il poussa toutes ses filles spirituelles et fils spirituels à l’humilité : « L’humilité et la charité sont les pièces maîtresses de l’édifice et toutes les autres dépendent d’elles. L’une est la plus basse et l’autre la plus haute. La conservation de tout l’édifice dépend des fondations et du toit ; si on garde son cœur toujours orienté vers ces deux vertus, on n’aura plus de difficultés avec les autres. »
La dévotion à la Madone : un élément central de la spiritualité de Padre Pio. La Vierge, qu’il appelait « Mammina » (petite maman), a accompagné et soutenu Padre Pio tout au long de sa vie : depuis sa plus tendre enfance, puisqu’avant l’âge de cinq ans, il fut favorisé de ses premières grâces mystiques avec des visites de Jésus, Marie, Joseph et de son ange gardien, et jusqu’au bout, puisqu’il mourut, le chapelet à la main, en répétant « Jésus… Marie… Jésus… Marie… ». Lorsque Benoit XVI inaugura en 2009 « l'Année Sacerdotale », il avait confié celle-ci, de manière spéciale, à l'intercession de la Vierge et de Padre Pio. Pour beaucoup, le testament spirituel de Padre Pio est : « Aimez la Madone et faites-La aimer. Récitez toujours le Rosaire. » Padre Pio ne cesse de pousser à la Vierge, le « raccourci pour aller à Jésus ». On notera enfin que c’est en reprenant à leur compte la demande faite par Padre Pio, en 1965 à une de ses filles spirituelles, d’offrir en son nom, le 8 décembre, Fête de l’Immaculée Conception, un bouquet de fleurs à la statue de l’Immaculée de la place d’Espagne à Rome, que les Groupes de Prière de Padre Pio de Paris ont initié « L’Hommage Floral à l’Immaculée » 50 ans plus tard et qui est maintenant organisé et développé par la « Famille Notre-Dame de Lourdes », ainsi qu’une « Chaîne mondiale de Prière » (plus de 16 500 roses, le double de l’année précédente, ont ainsi été déposées ce 8 décembre 2018 dans la Grotte de Massabielle et offertes à Marie par des milliers de ses enfants répartis dans le monde entier).
« L'œuvre de la Maison du Soulagement de la Souffrance » : l'Hôpital et les Groupes de Prière. L’œuvre de la Casa Sollievo della Sofferenza (Maison du Soulagement de la Souffrance), voulue et créée par Padre Pio, a deux composantes : l’Hôpital de la Maison du Soulagement de la Souffrance situé à San Giovanni Rotondo et les Groupes de Prière de Padre Pio.
- L’Hôpital de la Maison du Soulagement de la Souffrance de San Giovanni Rotondo : Les œuvres sont un élément extrêmement important dans la spiritualité de Padre Pio, et l’Hôpital en est certainement l’exemple le plus significatif, en tant qu’œuvre de miséricorde corporelle au service des malades et des personnes qui souffrent. Cet hôpital, imaginé par Padre Pio au début des années 1940 et dont la construction a commencé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a été inauguré en 1956 ; il est aujourd’hui considéré comme un des plus modernes d’Italie et d’Europe : il comprend un millier de lits, 2 600 personnes y travaillent dont 400 médecins, tous les services y sont implantés, il y a 55 000 entrées par an. Comme l’avait prédit, de manière prophétique, Padre Pio en 1957 (« Là, il y aura un centre de recherche intercontinental »), un centre de recherche de renommée internationale existe maintenant au sein de l’Hôpital (les recherches portent notamment sur les cellules souches, des maladies génétiques, des maladies orphelines...)
- Les Groupes de Prière de Padre Pio : il y a actuellement environ 3 300 Groupes de Prière répartis dans une soixantaine de pays. Chaque Groupe a été créé avec l’accord écrit de l’Évêque ou du Vicaire général du lieu où il est implanté, il est dirigé par un Chef de Groupe (ou animateur) et il est accompagné par un prêtre ou un religieux (accompagnateur spirituel). Chaque Groupe se réunit en général une fois par mois pour une célébration eucharistique, pour prier le chapelet, et suivre un enseignement sur la spiritualité de Padre Pio (à Paris, on mentionnera le Groupe de Saint-Nicolas-des-Champs qui se réunit le troisième vendredi de chaque mois à 17h30).
Padre Pio, guide spirituel du laïcat. Padre Pio a été un grand directeur spirituel. Plusieurs de ses fils et filles spirituelles sont même maintenant Servants (ou Servantes) de Dieu ou Vénérables (c’est-à-dire que le procès pour leur béatification est en cours). Une d’elles, Maria Gargani (1892-1973), fondatrice de la congrégation des Sœurs apôtres du Sacré-Cœur, a même été déclarée Bienheureuse le 2 juin 2018 à Naples. En 2012, pour commémorer les 10 ans de la canonisation de Padre Pio, le secrétaire d’État du Saint-Siège était venu à San Giovanni Rotondo, et quelques jours après, L’Osservatore Romano titrait un de ses articles : « Padre Pio, Guide spirituel du laïcat ». Cette phrase prend de plus en plus de sens pour de nombreuses personnes de différents pays du monde entier, des « petits de l’Évangile », qui à travers lui découvrent ou redécouvrent ce qu’il peut apporter aux hommes du monde d’aujourd’hui et que Benoit XVI avait synthétisé ainsi : « La première préoccupation de Padre Pio a été que les personnes retournent à Dieu, qu’elles puissent expérimenter sa miséricorde et, intérieurement renouvelées, qu’elles redécouvrent la beauté et la joie d’être chrétiens, de vivre en communion avec Jésus, d’appartenir à son Église et de pratiquer l’Évangile. »
Compléments
Homélie sur la prière dite par le pape François aux Groupes de Prière de Padre Pio, le 6 février 2016, place Saint-Pierre à Rome :
La prière est une véritable mission, qui apporte le feu de l’amour à toute l’humanité. La prière est une force qui bouge le monde ! Elle « répand le sourire et la bénédiction de Dieu sur toutes les langueurs et les faiblesses ».
La prière n’est pas une bonne pratique pour faire descendre un peu de paix dans son cœur ; pas plus qu’un moyen pieux pour obtenir de Dieu ce dont nous avons besoin. S’il en était ainsi, elle serait animée par un égoïsme subtil : je prie pour aller bien, comme si je prenais une aspirine. Non, ce n'est pas ça. Je prie pour obtenir cette chose. Cela revient à faire une affaire. Ce n'est pas ça.
La prière c'est autre chose ! C'est une œuvre de miséricorde spirituelle, qui veut conduire tout le monde au cœur de Dieu. La prière, c’est dire : « Prends cela, Toi qui es Père ». « Regarde-nous, Toi qui es Père ». C’est cette relation avec le Père. C’est un don de foi et d’amour, une intercession, dont nous avons besoin comme du pain. En un mot, cela signifie confier : confier l’Église, confier les personnes, confier les situations au Père pour qu’il en prenne soin. C’est pourquoi la prière, comme disait Padre Pio, est « la meilleure arme que nous avons, une clé qui ouvre le cœur de Dieu ». Car le cœur de Dieu n’est pas « blindé ». Tu peux l’ouvrir avec une clé toute simple, avec la prière. Car Il a un cœur d’amour, un cœur de père.
C’est la plus grande force de l’Église, que nous ne devons jamais négliger, car l’Église porte du fruit si elle fait comme la Vierge et les Apôtres, qui étaient « assidus et unis dans la prière » [Actes des Apôtres I, 14], quand ils attendaient l’Esprit Saint. Assidus et unis dans la prière. Autrement, on risque de chercher un appui ailleurs : sur les moyens, sur l’argent, sur le pouvoir ; ensuite l’évangélisation s’évanouit, la joie s’éteint et le cœur s’ennuie.
Alors je vous encourage, pour que les groupes de prière soient des « centrales de miséricorde » : des centrales toujours ouvertes et actives qui, avec la puissance humble de la prière, communiquent la Lumière de Dieu au monde et l’énergie de l’Amour à l’Église.
Extrait de la lettre de Padre Pio du 22 octobre 1918 à son directeur spirituel, Padre Benedetto, dans laquelle il décrit l’apparition des stigmates :
« C’était au matin du 20 du mois dernier, dans le cœur de l’église, après la célébration de la sainte Messe, que je fus surpris par une sensation de repos, semblable à un doux sommeil. Tous mes sens, intérieurs et extérieurs, ainsi que les facultés de l’âme, se trouvèrent dans un état d’indescriptible quiétude. […] Pendant que tout ceci se produisait, je vis devant moi un mystérieux personnage, semblable à celui que j’avais vu le 5 août, à la seule différence que ses mains, ses pieds et ses côtes ruisselaient de sang. Cette vision me remplit de terreur ; je ne pourrais exprimer ce que je sentais à cet instant. […] La vision s’éloigna et je m’aperçus que mes pieds étaient transpercés et ruisselaient de sang. […] Le sang jaillit régulièrement de la blessure du cœur, surtout du jeudi soir au samedi. Mon Père, je meurs de douleur pour le tourment et la confusion qui en découlent et que j’éprouve au fond de mon âme. Je crains de mourir exsangue si le Seigneur n’écoute pas les gémissements de mon pauvre cœur et ne retire pas de moi cette opération. Jésus qui est si bon me fera-t-il cette grâce, Me retirera-t-il cette confusion que j’éprouve pour ces signes extérieurs ? J’élèverai ma voix vers lui et je ne cesserai pas de le conjurer, afin que dans sa miséricorde il retire de moi, non pas le supplice, non pas la douleur, parce que je le sais impossible et parce que je veux m’enivrer de douleur, mais ces signes extérieurs qui me sont d’une confusion et d’une humiliation indescriptible et insoutenable. »
Extrait d’une lettre de Padre Pio du 29 novembre 1910 à son directeur spirituel, Padre Benedetto, dans laquelle il demande l’autorisation de pouvoir s’offrir pour les pécheurs et les âmes du Purgatoire :
« Depuis quelque temps, je ressens en moi le besoin de m'offrir au Seigneur comme victime pour les pauvres pécheurs et pour les âmes du Purgatoire. Ce désir se fait de plus en plus pressant dans mon cœur, à tel point qu'il est maintenant devenu, j'allais dire une forte passion. Cette offrande, je l'ai faite en vérité plusieurs fois au Seigneur, en le conjurant de vouloir renvoyer sur moi les châtiments qui sont préparés pour les pécheurs et pour les âmes du Purgatoire, et même en les centuplant pour moi, à condition qu'il convertisse et sauve les pécheurs et qu'il admette vite au paradis les âmes du Purgatoire ; mais je voudrais maintenant faire cette offre au Seigneur avec votre permission. Il me semble que c'est vraiment Jésus qui le veut. »
Prière à l’Immaculée de Padre Pio (source : Les authentiques prières de Padre Pio de Padre Riccardo Fabbiano) :
« Ma Mère,
Comme je me sens confus et si chargé de fautes devant Toi,
Immaculée très pure depuis le premier instant de ta conception,
Et même depuis que « de toute éternité »,
Tu as été conçue dans l’esprit de Dieu.
Aie pitié de moi ;
Un regard maternel de Toi me relève, me purifie, m’élève à Dieu,
En m’élevant sur la boue de la terre pour me soumettre
À Celui qui me créa, me régénéra dans le saint Baptême,
En me redonnant cette blanche et très pure étole de l’innocence,
Que le péché originel avait souillé.
Que je L’aime, ô ma Mère !
Mets en moi cet amour qui brulait en ton Cœur pour Lui,
En moi qui, recouvert de misères,
Admire en Toi le mystère de ton Immaculée Conception,
Et qui désire ardemment que par lui tu rendes
Mon cœur pur pour aimer mon et ton Dieu,
Purifie mon cœur pour qu’il puisse s’élever à Lui et Le contempler,
L’adorer et Le servir en esprit et en vérité,
Purifie mon corps afin qu’il soit un tabernacle moins indigne de Le recevoir
Quand Il daignera venir en moi dans la Sainte Communion. »
Gino Testa Animateur de Groupes de Prière de Padre Pio à Paris, membre du Conseil Général des Groupes de Prière de Padre Pio de San Giovanni Rotondo et membre de la « Famille Notre-Dame de Lourdes » - Notre histoire avec Marie