histoire

1194

CHARTRES : UNE NOUVELLE CATHÉDRALE,

« MAISON DE MARIE SUR TERRE »

_________________________

 

 

_________________________

La ferveur qui règne à Chartres à la fin du XIIe siècle est profonde. La cathédrale possède une relique remarquable, la « sainte Chemise » de Marie. Quand en 1194, la cathédrale disparaît et que le voile est sauvé du sinistre, c’est une ville entière, et au-delà l’ensemble de l’Occident chrétien, qui s’assure de l’élévation du nouveau sanctuaire. Jusqu’à aujourd’hui, on y vit avec une intensité particulière la prière de l’incarnation : Marie mère de Dieu offre son fils au monde.

L’évêché de Chartres. Au Moyen Âge, Chartres est l’un des plus vastes diocèses de France, assis sur la riche région céréalière de la Beauce, et bénéficie d’un « décollage » économique, qui favorise aussi les échanges et l’éclosion des villes. L’immense édifice construit à l’époque de Fulbert (à partir de 1020) – aux murs lourds et austères – a ses portes ouvertes aux pèlerins, qui déjà y viennent nombreux. Il accueille des liturgies grandioses. La construction de la nouvelle façade entre 1134 et 1155, à l’orée de l’ère gothique, a frappé les imaginations. Le portail à trois baies, entièrement sculpté, tisse ensemble génie artistique et élévation spirituelle : un véritable Credo, où sont déclinés en trois temps les différents visages du Christ. L’incarnation y est évoquée par les figures de l’Annonciation, de la Visitation et de la naissance du Christ ; Marie, trône de sagesse, y offre son fils au monde. L’Ascension le laisse voir traversant les nuages pour rejoindre son Père. Au centre, le Christ en majesté, celui qui existe « de toujours à toujours », bénit l’humanité. Les trois vitraux de la façade, qui sont parmi les plus anciens connus de grande dimension, nous racontent la vie du Christ : ses ancêtres ; sa vie publique ; sa passion et sa résurrection. Chaque panneau, illuminé du magnifique bleu de Chartres qui lui sert de fond, décrit une scène de l’Évangile, à la façon d’une bande dessinée où le symbole est toujours présent. Ainsi, la croix verte liserée de rouge : l’espérance du printemps ; la souffrance du sang. Encore aujourd’hui, de nombreux écrivains spirituels, prêtres et paroissiens viennent se ré-inspirer de cette Bible de pierre et de Verre. La flèche de la tour sud est un nouveau record : plus de 105 mètres dans une civilisation où les gens vivent « à l’horizontale ». C’est une façon de rejoindre le Ciel.   

La panique saisit la population lorsque la "Sainte Cheminse"
portée par Marie lors de l'Annonciation a dirapu.

Un incendie qui ouvre sur l’avenir. C’est dans ce contexte que survient, une nuit de juin 1194, un terrible incendie. La cathédrale est détruite, à l’exception d’une façade qui était déjà une formidable initiation à la foi chrétienne. La panique puis l’abattement saisissent la population de Chartres, qui découvre que la « Sainte Chemise », le vêtement que Marie aurait porté sur elle lors de l’Annonciation et de la naissance du Christ, a disparu au cours du sinistre. Coup de théâtre : trois clercs, que l’on croit morts, étaient descendus dans un caveau profond situé sous le chœur. Trois jours plus tard, ils en ressortent, au milieu des ruines calcinées et des braises, montrant à tous la châsse du voile, celle de l’orfèvre Teudon, couverte de feuille d’or et d’innombrables pierres précieuses. C’est peu dire que l’enthousiasme est immense. L’évêque galvanise la foule. Les premières donations sont effectuées le jour même.  

La construction d’une cathédrale gothique. Le nouvel édifice, bientôt doté de neuf portes monumentales et de neuf portails sculptés (un record en Europe), est la « maison de Notre Dame sur Terre », la « chambre spéciale de la Vierge Marie », comme le disent les miracles de Notre-Dame, rédigés quelques décennies plus tard par Jehan le Marchant. D’ailleurs, jusqu’à aujourd’hui, personne n’y a été enterré : seule grande cathédrale à n’abriter aucun tombeau, elle est pure de tout corps mortel. Quand le soir vient et que la rumeur des hommes s’éloigne, au moment de fermer le sanctuaire : Marie y est chez elle. C’est un immense reliquaire que conçoivent les bâtisseurs. Leur Foi a le mérite de la sincérité et de l’audace. Marie a voulu garder au milieu des Chartrains son vêtement et veut donc y conserver son « vestiaire ». Sa maison a-t-elle disparu ? C’est qu’elle en veut une autre, plus belle et plus haute. La cathédrale gothique est achevée en moins de 30 ans ! Elle est une invitation spectaculaire à envisager la sphère divine, puisque son plan et son élévation (37 mètres) sont une visualisation de la « Jérusalem céleste ». L’utilisation systématique des arcs-boutants, de la croisée d’ogives, l’ouverture des fenêtres hautes font entrer la lumière dans l’édifice. La cathédrale dispose d’un ensemble exceptionnel de vitraux du XIIIe siècle – le plus vaste au monde conservé, sur 2 500 mètres carrés. Le chatoiement des couleurs révèle le génie des artisans verriers. Plus de 5 000 personnages nous introduisent à l’histoire sainte : ils racontent la Bible et la vie des saints, bandes dessinées vivantes qui témoignent aussi de l’excellence de la réflexion théologique et philosophique. Enfin, trois grands portails sculptés complètent cette « pensée du Moyen-Âge devenue visible », selon l’expression du célèbre historien d’art du XXe siècle Émile Mâle.   

Des fidèles originaires d’ici et d’ailleurs.
 Parmi les pèlerins d’hier, on compte de nombreux rois et saints : Vincent de Paul, Louis-Marie Grignion de Montfort, François de Sales… Henri IV y a été sacré roi le 27 février 1594, après les guerres de Religion. Les pèlerins d’aujourd’hui sont plus variés qu’on ne saurait l’imaginer. Chaque année, la cathédrale reçoit : les jeunes de 18 à 30 ans des diocèses d’Île-de-France, les pèlerins de Notre-Dame de Chrétienté attachés au rite tridentin, l’aumônerie des tamouls du Sri Lanka, les scouts d’Europe et de très nombreuses paroisses. Les fidèles viennent de plus de 65 pays – si l’on s’en tient aux nationalités des prêtres qui y ont célébré au cours des cinq dernières années. Eux, savent que cet édifice, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979 (la cathédrale fut l’un des premiers monuments inscrits sur cette prestigieuse liste), a son enracinement dans une prière que l’on peut vivre intensément auprès du vêtement de Marie. Aujourd’hui, la véracité des reliques n’est plus l’objet de controverses scientifiques. Reste une chance infinie qui nous est laissée : un objet à part, qui, dans sa translucidité, nous appelle à méditer sur l’immense mystère de l’Incarnation. Au-delà du tissu, que voyons-nous ? Du très concret et du très inexprimable : une maison en terre crue, le ventre rond d’une jeune femme de 15 ans ; l’Amour éternel de Dieu présent dans l’aventure humaine, le Fils plein de gloire parlant à nos cœurs et devenu semblable à nous.   

L’esprit du pèlerinage. « On voit le clocher à dix-sept kilomètres sur la plaine. De temps en temps, il disparaît derrière une ondulation, une ligne de bois. Dès que je l’ai vu, ç’a été l’extase. Je ne sentais plus rien, ni la fatigue, ni mes pieds. Toutes mes impuretés sont tombées d’un coup. J’étais un autre homme. » Ces mots de Charles Péguy transmettent la pensée de milliers d’anonymes… Le pèlerinage de Chartres est de ces aventures hors du commun, de celles qui parlent à toutes les époques et touchent au plus profond de ce que nous sommes : qui transforment. Chartres, c’est le plateau de la Beauce, qui impressionne par sa plate immensité. Ce sont ses deux flèches, signe indélébile sur la ligne d’horizon et vers lequel on avance imperceptiblement. Ce sont des retournements, des moments précieux où l’on ressent une présence aimante, des pardons décisifs, des abandons silencieux à la parole de Dieu, des choix de vie, des vocations encore à la prêtrise ou au mariage ; des millions de démarches personnelles. Des millions d’actes de foi. Toutes ces expériences sont enracinées dans le même abandon chaleureux à la Vierge Marie. Elles sont pourtant teintées par les personnalités et spiritualités des pèlerins. Une extrême diversité d’ambiance qui est la richesse de Chartres.   

Dans les pas de Péguy.
 La spiritualité du pèlerinage de Chartres fut admirablement interprétée par les Cinq Prières dans la cathédrale de Charles Péguy (1913) : spiritualité faite de la vénération offerte à Marie Mère de Dieu, mais aussi redécouverte d’un espace intérieur, d’une disposition d’âme qui se déploie au fur et à mesure de l’approche de la cathédrale. L’histoire est étonnante. Elle commence le 14 juin 1912, lorsque Charles Péguy entreprend le pèlerinage de Chartres à la suite d'un vœu fait l'été précédent au chevet de son fils malade. « Mon vieux, écrit-il à son ami Lotte, j'ai senti que c'était grave. Il a fallu que je fasse un vœu… J'ai fait un pèlerinage à Chartres. Je suis Beauceron. Chartres est ma cathédrale. J'ai fait 144 kilomètres en trois jours. (…) J'ai prié comme je n'avais jamais prié, j'ai pu prier pour mes ennemis... Mon gosse est sauvé, je les ai donnés tous trois à Notre-Dame. Moi, je ne peux pas m’occuper de tout... Mes petits ne sont pas baptisés. À la Sainte Vierge de s'en occuper. »   

Où prier à Chartres ?
 Parmi les 176 représentations de la Vierge Marie dans la cathédrale de Chartres, il en est quelques-unes qui attirent spécialement les pèlerins. 
Devant le voile de la Vierge Marie (dans le déambulatoire), pour méditer, au travers de sa transparence, le mystère de l’Incarnation : Marie de Nazareth disant oui à l’ange du Seigneur, Dieu se faisant homme – prenant chair – dans le sein d’une jeune femme de Palestine. Offert à Chartres en 876 par le roi de France, le voile de la Vierge vient de Constantinople. Considéré comme une des reliques majeures du Christ, puisqu’il l’aurait touché le jour de sa naissance, l’un des objets les plus précieux d’Occident est durant des siècles enfermé à l’intérieur d’une châsse couverte d’or et de joyaux. On découvre ainsi tardivement qu’il s’agit d’un long habit de tête et non d’une « chemise », ainsi qu’elle figurait dans sur le sceau du chapitre de la cathédrale. S’il est déchiré sous la Terreur révolutionnaire (1793), plusieurs fragments (dont un particulièrement important) sont redonnés à la cathédrale dans les décennies suivantes. Son reliquaire monstrance (ancêtre de l'ostensoir), réalisé par l’orfèvre Poussielgue-Rusand, date de 1876.  

Devant la statue de Notre-Dame du pilier : Marie qui accueille les prières des hommes et femmes. On vient du monde entier lui confier joies et souffrances pour qu’elle les remette à son fils : les proches confrontés à la maladie, la douleur face à la mort, les personnes que l’on aime passionnément, les moments de dépression, la joie d’avoir un enfant… Datant des années 1500-1507, cette belle statue en bois de poirier, avec rehauts de dorure, a été installée pour répondre aux besoins des fidèles, qui s’avançaient trop avant dans le chœur où étaient célébrés les offices. Son donateur est le chanoine Wastin des Feugerets. D’abord placée à la croisée du transept, sur un jubé (construction séparant le chœur du reste d’une église), elle n’a rejoint son actuel emplacement, dans le déambulatoire nord, qu’en 1806. Le pape Pie IX décida son couronnement, le 31 mai 1855 ; ce qui donna lieu à un regain de dévotion mariale à l’échelle de la France.   
Devant la statue de Notre-Dame de Sous-Terre. Dans la crypte du XIe siècle (la plus grande crypte de France), elle est la statue immémoriale des pèlerinages. La chapelle de Notre-Dame de Sous-Terre, d’une extrême sobriété, conduit irrésistiblement vers cette petite figuration de Marie, qui garde les yeux fermés. Dans l’intimité qui plaisait tant à l’écrivain Joris-Karl Huysmans (1848-1907), on peut s’arrêter et écouter son cœur. Une messe est célébrée chaque jour à 11h45. L’actuelle statue a été réalisée en 1975 par l’artiste Marthe Flandrin. Elle copie l’ancienne Vierge d’époque romane, de chêne sombre, disparue au cours de la Révolution. De nombreuses légendes, notamment popularisées par Jean Gerson autour de 1420, étaient attachées à la « Vierge devant enfanter », que les prêtres celtes auraient priée avant la naissance du Sauveur. Cette mythologie, dont on sait aujourd’hui qu’elle n’a aucun fondement historique, a profondément marqué l’imaginaire chartrain, attirant rois de France (Louis XIV), spirituels (Vincent de Paul, François de Sales) et contribuant à faire de cette petite chapelle souterraine, à partir de la réinstallation du culte en 1857, l’un des plus importants sanctuaires mariaux.   
Devant Notre-Dame de la Belle-Verrière (aussi dite la Vierge bleue). C’est la plus célèbre des 172 baies de vitraux de la cathédrale, située à l’extrémité du déambulatoire sud. L’une des plus belles œuvres de l’art universel est aussi un lieu de prière fervente. Le bleu diaphane du cobalt inoxydé, dit « bleu de Chartres », qui a rendu la baie fameuse depuis sa réalisation vers 1180, ne manque pas de fasciner. Sur le livre que porte Jésus assis sur les genoux de sa mère : « Toute vallée sera comblée » (Isaïe XL, 4 et Luc III, 5). Autour, une vertigineuse construction théologique : tabernacle, au sein duquel s’exprime la présence divine, image de l’Église, femme de l’Apocalypse, sujet de louange de la cour céleste. Aux pieds de la Vierge Marie, les scènes du banquet de Cana, où elle s’adresse à l’Humanité : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jean II, 5). 
Ces panneaux du XIIe siècle, représentant la Vierge en majesté, sont une véritable mystique du vitrail : « versant la clarté du soleil – Dieu – dans le cœur des fidèles tout en les illuminant » (Durand de Mende, vers 1260). Ils proviennent peut-être de la fenêtre axiale de la cathédrale, préservée durant l’incendie de 1194. Les panneaux du XIIIe siècle utilisent en contraste un bleu plus soutenu et opaque. Notre-Dame de la Belle-Verrière, par sa capacité à évoquer la transcendance, est présente dans l’œuvre de nombreux écrivains : Proust, Malraux, Claudel, Gide, Zweig, Hugo, Rilke. 

***

Éléments historiques. 
Au XIIe siècle, l’école épiscopale de Chartres accueille plusieurs intellectuels célèbres de leur temps : une génération dorée dont les noms sont aujourd’hui assez oubliés : Bernard de Chartres, Gilbert de la Porrée, Guillaume de Conches. Ces savants, rompus à l’exercice des sept arts libéraux (dialectique, rhétorique, grammaire, arithmétique, géométrie, astronomie, musique), sont avant tout philosophes et théologiens. Ils conçoivent le monde matériel (cosmos, éléments naturels, procédés techniques et disciplines scientifiques) comme une manifestation du génie divin, que l’homme, sommet de la création, doit patiemment chercher à comprendre et admirer, à la lumière de l’esprit.   

La cathédrale selon Huysmans.
 
Joris-Karl Huysmans (1848-1907) s’est d’abord fait connaître comme écrivain à scandale à la fin du XIXe siècle. Il connut ensuite une conversion au catholicisme dont ses livres se font écho. Après En route (1895), son roman La Cathédrale (1898) décrit la découverte progressive et admirative par le personnage principal Durtal de toute la symbolique chrétienne de la cathédrale de Chartres. L’ouvrage eut un grand succès et contribua à faire connaître Notre-Dame de Chartres. Certains disent que c’est Huysmans qui associa définitivement l’image de Chartres à sa cathédrale.   

Émile Mâle et la cathédrale de Chartres.
 
Aujourd’hui trop oublié, l’historien d’art Émile Mâle (1862-1954), membre de l’Académie française, avait une admiration particulière pour la cathédrale de Chartres, sur laquelle il écrivit plusieurs publications et qu’il prend comme un des symboles de la civilisation médiévale gothique. Après sa mort, ses amis, dont l’historien Daniel-Rops, ont œuvré pour qu’un buste à son effigie soit posé dans les jardins de l’évêché de Chartres, derrière la cathédrale ; il fut inauguré le 5 mai 1963, peu après le centenaire de la naissance de l’académicien. 

Le pèlerinage de chrétienté (texte rédigé par Xavier Hennequart, responsable de la formation de Notre-Dame de Chrétienté).
 
Né en 1982 au Mesnil-Saint-Loup (Aube) à l’initiative du Centre Henri-et-André-Charlier, le pèlerinage de chrétienté a toujours été organisé par des catholiques attachés à la messe traditionnelle et à une formation doctrinale solide. Héritiers de ces premiers temps, les laïcs responsables de l’association de Notre-Dame de Chrétienté poursuivent cette œuvre au service de la conversion des âmes et de la restauration de la chrétienté en France fille aînée de l’Église. Pour la 35e année en 2017, plus de 10 000 pèlerins ont marché et prié de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres pendant 3 jours à la Pentecôte. Depuis 1989, au lendemain du schisme lefebvriste, les marcheurs croisent le Pèlerinage de Tradition organisé en sens inverse (de Chartres à Paris) par la Fraternité Saint-Pie-X. Quoi de plus naturel pour un chrétien que de prendre d’abord soin de son âme en vue de sa destinée éternelle. Un pèlerinage constitue un excellent moyen pour cela car il permet de se déconnecter de notre monde matériel, de se détacher des biens terrestres, de se tourner vers Dieu, notre Créateur et Sauveur. La chrétienté, c’est lorsque les institutions, les lois civiles, les modes de vie sont respectueux de la loi naturelle, de la vie depuis son commencement jusqu’à sa fin. Seules ces conditions harmonieuses permettent à chaque homme de s’épanouir et de s’élever spirituellement. Vivre la chrétienté, c’est travailler au développement durable ! Les pèlerins de Chartres, en mettant leurs pas à la suite des pèlerins du Moyen Âge, des rois de France, de nombreux anciens pèlerins comme Charles Péguy, veulent instaurer sur terre le règne social de Jésus-Christ car Lui seul peut permettre d’ « édifier la civilisation de l’Amour » (Saint Jean-Paul II). Chaque chrétien peut, là où Dieu l’a placé, œuvrer pour étendre son règne c’est-à-dire « rendre possible ce qui est nécessaire » (Cardinal de Richelieu). « Il faut que France, il faut que chrétienté continue », écrivait Péguy. Signe de sa vitalité et de son esprit missionnaire, ce pèlerinage continue sa croissance avec une moyenne d’âge de 22 ans. Chaque année, 30 % de pèlerins découvrent avec bonheur pour la première fois la messe traditionnelle ! Ce pèlerinage réunissant toutes les générations (adultes, familles, pastoureaux, enfants) est aussi international avec 800 étrangers des 5 continents. Autre originalité, le chapitre des « anges gardiens » rassemblant plus de 2 000 pèlerins non marcheurs (malades, personnes âgées, personnes d’astreinte…)  et 50 communautés religieuses qui suivent à distance les mêmes méditations, prières et récitations d’un Rosaire quotidien. 

Source : Gilles Fresson, Historien et intendant de la cathédrale de Chartres - Marie de Nazareth

_________________________