Au VIe siècle, la vie monastique communautaire avait grand besoin d’être réglementée. Saint Benoît de Nursie la révolutionna en rédigeant une règle commune à tous les monastères recouvrant l’ensemble des aspects de la vie des moines, y compris les repas. Voici cinq conseils extraits de la règle qui peuvent être utiles encore aujourd’hui, afin que, comme à l’époque de saint Benoît, les repas soient à la fois nourriture pour le corps et pour l’âme.
« Nous croyons que deux mets cuits doivent suffire à toutes les tables pour le repas quotidien, tant de la sixième que de la neuvième heure, eu égard aux infirmités diverses. Ainsi, celui qui ne pourrait pas manger d’un plat pourra se refaire avec l’autre. Deux mets cuits devront donc suffire aux frères, et s’il y a moyen d’avoir des fruits ou des légumes frais, on les ajoutera en troisième plat. »
« Les frères se serviront mutuellement. Personne ne sera dispensé du travail de la cuisine, si ce n’est pour cause de maladie ou pour s’occuper d’affaires plus utiles. C’est par cet exercice, en effet, qu’on acquiert plus de mérite et un accroissement de charité. »
« [Il convient] d’éviter tout excès, afin que le moine ne soit jamais surpris par l’indigestion. Rien n’est aussi contraire à tout chrétien que l’excès de table.
Nous lisons, il est vrai, que le vin ne convient aucunement aux moines ; mais comme on ne peut en persuader les moines de notre temps, convenons du moins de n’en pas boire jusqu’à satiété, mais avec modération. »
« Le frère qui sort pour une affaire quelconque et espère rentrer le jour même au monastère, ne se permettra pas de manger au dehors. »
« Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Christ, car lui-même dira un jour : « J’ai demandé l’hospitalité et vous m’avez reçu. » À tous on témoignera l’honneur qui leur est dû. Le supérieur rompra le jeûne à cause de l’hôte. »
Source - Aleteia