Saint François de Sales, le saint

gentilhomme par excellence

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"Saint Francois-de-Sales (Saint Francois de Sales) (1567-1622), eveque de Geneve" Peinture de Giuseppe Antonio Pianca (1703-1757) 18eme siecle Genes, Galleria di Palazzo Bianco ©Luisa Ricciarini/Leemage

Sa patience, son humilité et surtout sa douceur, étaient ses plus grandes qualités.

Les saints sont tout sauf ennuyeux. Certains lévitaient, avaient le don de bilocation et des visions du ciel et de l’enfer ; d’autres ont servi les pauvres, réformé l’Eglise et sont allés en mission pour annoncer l’Évangile dans des pays étrangers. D’autres encore ont vécu une vie héroïque sans pour autant avoir réalisé un seul miracle. Et certains même étaient ce que l’on pourrait appeler des saints gentilshommes par leur exemple de virilité.

Saint François de Sales est le saint gentilhomme par excellence. Il a vécu une vie sainte dans une période très difficile pour l’Église : la Réforme. Sa patience, son humilité et surtout sa douceur, étaient ses plus grandes qualités.

Jeunesse

Né dans une famille noble, son père souhaitait qu’il devienne avocat afin qu’il puisse, par la suite, prendre sa place en tant que sénateur de Savoie. Saint François de Sales se rendit donc  à Padoue, en Italie, pour étudier le droit. Là bas, il aimait se battre en duel et faire la fête. Pourtant, une fois diplômé, il rentra chez lui et annonça à ses parents qu’il souhaitait devenir prêtre. Cette annonce ne fut pas bien accueilli et ses parents s’y opposèrent. Saint François persévéra et, usant de patience et de sa douce persuasion, réussit à les convaincre.

Prêtrise

Peu de temps après son ordination sacerdotale, saint François fut élu prévôt du diocèse de Genève, c’est-à-dire second de l’évêque. C’était aux temps de la Réforme, et Genève était le quartier général des calvinistes. En d’autres termes, c’était un endroit peu accueillant pour les catholiques et encore moins pour les prêtres. Mais saint François ne se laisse pas décourager et se met en tête de convertir les quelques 60.000 calvinistes de la région afin de les faire revenir à la foi catholique.

Évangélisation

Bien que plein de zèle, saint François ne rencontra pas le succès escompté. En effet, il fut chassé de nombreuses villes et on lui a claqua la porte au nez à plusieurs reprises. Mais il ne se laisse pas abattre. Au lieu de cela, il commença à éditer des pamphlets sur l’enseignement catholique et son apologétique qu’il glissait sous les portes des calvinistes (il utilisait déjà des tracts, nous pouvons imaginer ce qu’il aurait fait avec les réseaux sociaux !) Finalement, grâce à sa persévérance et à sa créativité, saint François de Sales convertit des milliers de personnes qui sont revenus à la foi catholique.

À l’âge de 35 ans, saint François de Sales fut ordonné évêque. Il encouragea chacun, laïcs comme prêtres, à vivre une vie sainte et son enseignement, doux et patient, lui valut un énorme succès parmi les fidèles. Il dira : « C’est une erreur, ou plutôt une hérésie, de dire que la dévotion est incompatible avec la vie de soldat, de commerçant, de prince, ou de femme mariée… » Saint François de Sales est connu pour ses nombreux écrits, notamment l’Introduction à la vie dévote – un guide pour la vie spirituelle des laïcs. Il est aussi le saint patron des écrivains et des journalistes en raison de son recours à l’imprimerie.

Que pensez-vous de saint François de Sales ? Que pouvons-nous apprendre de sa vie ? Quelles vertus pouvons-nous imiter pour devenir des catholiques gentilshommes ?

Source - Aleteia