Dialogues du Pape saint Grégoire le Grand

Vie et miracles du saint Abbé Benoît/ 27

XXVII - Miracle des pièces d'or en faveur d'un débiteur et guérison d'un homme empoisonné

1. Je ne tairai pas non plus cet épisode que son disciple appelé Pérégrinus aimait à raconter : Un jour, un brave fidèle, poursuivi par une dette pressante, crut qu'il n'y avait plus qu'un seul remède pour lui : aller chez l'homme de Dieu et le mettre au courant de la dette contraignante qui le talonnait. Il vint donc au monastère, rencontra le serviteur du Dieu tout-puissant et lui fit savoir qu'il était continuellement harcelé par son créancier pour une somme de 12 pièces d'or. A quoi le vénérable Père lui répondit qu'il n'avait pas l'ombre de ces 12 pièces. Cependant, il trouva des mots pleins de douceur pour le consoler dans sa misère et il lui dit : "Va maintenant et reviens dans deux jours, car aujourd'hui je n'ai pas ce que je devrais te donner." 2. Ce laps de deux jours, il le passa à prier comme d'habitude. Le troisième jour, lorsque revint celui qui était tourmenté par les exigences de sa dette, voilà que sur la huche du monastère où l'on serrait le blé, on découvrit inopinément 13 pièces d'or : l'homme de Dieu ordonna de les apporter et les remit au quémandeur affligé en lui disant d'en rendre 12 et d'en garder une pour ses dépenses personnelles. 3. Mais je reviendrai maintenant à ce que j'ai appris grâce à la relation des disciples dont j'ai parlé au début de ce livre : Un homme était tourmenté, en butte à la jalousie féroce de son adversaire ; cette haine atteignit un tel paroxysme qu'il en vint à mettre du poison dans le breuvage de l'autre. Ce poison ne put lui ôter la vie, néanmoins sa peau changea de couleur de sorte que cette marbrure se diffusant dans tout le corps semblait imiter les caractères de la lèpre. Mais conduit à l'homme de Dieu, il recouvra très rapidement la santé d'autrefois. En effet, à peine l'eût-il touché qu'il fit disparaître toutes les altérations de la peau.

 

Vie de saint Benoît de Monte Oliveto Maggiore

Benoît admoneste le frère du moine Valérien qui a rompu son jeûne

Cette scène se lit de droite à gauche en trois épisodes disposés en arc de cercle. Au premier plan, le frère du moine Valérien, de la communauté du Mont Cassin, se met en chemin pour rendre, comme chaque année et à jeun, visite au couvent. Il est accompagné d'un personnage au déhanché suspect, dont la tête est, pour plus de clarté, ornée de cornes. Son haut de chausse dénoué laisse voir sa cuisse droite nue. Au second plan et dans le haut de la fresque, on découvre les compagnons, proche du sommet de la montagne, qui se sont arrêtés pour s'asseoir auprès d'une source. Le personnage cornu coupe une tranche dans une miche de pain, tandis que le frère de Valérien s'abreuve, cédant à la tentation. Encore une fois, la clairvoyance de Benoît lui révèle que le jeûne du visiteur a été rompu. Il le pardonne au premier plan.

Source: wikipedia

 

HAUT DE PAGE