Dialogues du Pape saint Grégoire le Grand

Vie et miracles du saint Abbé Benoît / 9

IX - La pierre soulevée à la prière du Saint

Un jour que les frères construisaient les demeures de cette cella, ils trouvèrent une pierre au beau milieu du chantier et ils décidèrent de l'enlever pour servir à la construction. Or, comme à deux ou trois, ils ne pouvaient la remuer, plusieurs autres se joignirent à eux, mais elle demeura immobile comme si elle était retenue à terre par des racines, alors il leur fut donné de comprendre clairement que c'était l'antique ennemi en personne qui s'était assis dessus puisque les mains réunies de tant d'hommes n'arrivaient même pas à la remuer. Devant cette difficulté, on envoya quelqu'un prévenir l'homme de Dieu pour qu'il vienne, qu'il repousse l'ennemi par sa prière et qu'ainsi on puisse soulever la pierre. Il arriva aussitôt, et après avoir fait une prière, il donna sa bénédiction; on souleva la pierre avec la plus grande facilité comme si elle n'avait aucun poids.

 

Vie de saint Benoît de Monte Oliveto Maggiore

Comment Benoît tenté par l'impureté, surmonte la tentation

Cette scène, comme la précédente, bénéficie d'un large espace horizontal pour se déployer, et Le Sodoma en a profité pour consacrer une part importante au paysage. La fresque est donc divisée en quatre parties : au premier plan à gauche, saint Benoît, sur le seuil de sa grotte, est distrait de sa méditation par la tentation de retourner au monde, symbolisée par « un certain oiseau noir qu'on appelle un merle »; à droite, le même saint Benoît n'a trouvé d'autre expédient, pour se soustraire à la tentation, que de se jeter nu « dans des touffes d'orties et des buissons épais ». Tout l'arrière-plan est occupé par un vaste paysage symbolique : au loin, dans le brouillard bleuté des collines, la ville et ses tentations surmontent une immense plaine ponctuée de bosquets et partagée par un large fleuve. Un pont s'offre pour le franchir et abandonner la vie érémitique. Un passant vient de l'emprunter, des pêcheurs vaquent à leurs occupations, des cavaliers se déplacent librement dans la plaine. Un ciel immense occupe enfin le demi-cercle supérieur : c'est le théâtre de la lutte céleste entre un archange armé d'un glaive et un démon, représenté sous les trait d'une jeune femme au corps à peine voilé, reflet de la lutte que mène l'ermite tourmenté au bas du tableau.

Source: wikipedia

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