NOTRE-DAME DE GUADALUPE

12 décembre

   Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin, que Jean-Paul II canonisa le 31 juillet 2002 dans le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe, est un indios né en 1474, dont le nom signifie aigle qui parle.
   Il était d’humbles origines mais non esclave. Il possédait un terrain sur lequel il habitait, et fabriquait des couvertures qu’il vendait.
A la suite de la prédication faite aux indios par Frère Toribio de Benavente, entre 1534 et 1525, Cuauhtlatoatzin se convertit au christianisme avec sa femme. Ils reçurent les noms de Juan Diego et María Lucia, et lorsque celle-ci mourut en 1529, Juan Diego se déplaça de Tolpetlac à Tenochtitlán, avec son oncle Juan Bernardino, à 14 km de l’église de Tlatilolco.
   Le 9 décembre 1531, au cours d’une marche, alors qu’il traversait bois et villages pour regagner sa maison de Tenochtitlán, la Vierge lui apparut pour la première fois, en un lieu depuis appelé Capilla del Cerrito, lui parlant dans sa langue, le náhuatl. Marie lui demanda d’y bâtir un sanctuaire en son honneur, afin qu’elle puisse offrir amour, aide et compassion aux habitants du lieu. Sur ordre de la Vierge, Juan Diego avertit son évêque qui demanda une preuve pour le croire.
   Trois jours plus tard, la Vierge apparut à nouveau à Juan Diego pour lui dire de monter au sommet du Tepeyac, où il devait trouver des roses de Castille à porter à l’évêque, alors qu’elles ne fleurissaient pas à cette saison. Lorsqu’il remit ces fleurs au prélat, une image de Marie apparut miraculeusement sur le manteau dans lequel il avait recueilli les roses. C’est cette image que l’on vénère depuis presque 500 ans dans le sanctuaire de la Guadalupe.
   Juan Diego mourut en 1548, à 74 ans, devenant l’un des sujets de la dévotion populaire latino-américaine. En 1737, Notre-Dame de Guadalupe fut proclamée Patronne du Mexique, et en 1910 des Amériques, et en 1935 enfin, des Philippines. Jean-Paul II a élevé le bienheureux Juan Diego à la gloire des autels en 1990.
   Le sanctuaire actuel de Notre-Dame de Guadalupe (qui a vaincu le serpent) se trouve à 15 km du centre de Mexico, face à l’ancien, utilisé jusqu’au milieu du XX siècle. Lorsque cet édifice devint un danger pour les fidèles, la Conférence épiscopale mexicaine décida la construction d’une nouvelle Basilique, dont la première pierre fut posée le 12 décembre 1974. L’œuvre fut inaugurée deux ans plus tard.
   Notre-Dame de Guadalupe est maintenant le sanctuaire marial le plus grand et le plus visité du monde (20 millions de pèlerins l’an). Extérieurement il ressemble à une tente circulaire dans le désert, en mémoire du tabernacle dressé par Moïse au pied du Sinaï. Il est recouvert de cuivre dont le vert rappelle le manteau de la Vierge de Guadalupe. Le pilier central, qui est recouvert de cèdre doré, conserve le manteau de Juan Diego et l’image de Marie.

 

Notre Dame de Guadalupe

Parler de Notre Dame de Guadalupe c'est parler d'espérance car elle dit à tous les hommes : «Mon Fils, ne crains rien. Ne suis-je pas là, moi qui suis ta Mère ? N'es-tu pas sous ma protection ? Ne reposes-tu pas heureux en mon sein ? (verset 119 Nican Mopohua).Notre Dame de Guadalupe a voulu se manifester à l'humanité dans un pauvre indien, Juan Diego Cuahtlatoatzin, canonisé par Jean Paul II le 31 juillet 2002.Connue sous le nom de "La Morenita" (La Vierge brune), elle apparaît en décembre 1531 à Juan Diego sur la colline de Tepeyac, au cœur du Mexique. Un événement certifié non seulement par la tradition populaire mais également par un document historique écrit en Nahuatl, la langue aztèque et intitulé «Nican Mopohua».Le "Nican Mopohua" qui signifie "Voici le récit...", décrit les 5 apparitions de la Vierge de Guadalupe à Juan Diego et l'image miraculeuse imprimée sur sa tilma, un manteau de qualité modeste, en fibres d'agave. Lors d'une apparition, la Vierge prie Juan Diego de se rendre chez l'évêque de Mexico, Juan de Zumarraga, et de lui demander de bâtir une chapelle en son honneur sur le sommet de la colline. Sceptique, l'évêque réclame au Ciel un signe pour s'assurer de la véracité de la demande de Marie par l'intermédiaire de son humble messager. Juan Diego revoit donc la Sainte Vierge et lui fait part de la requête de l'évêque. Elle lui dit : «C'est bien, tu reviendras ici demain pour porter à l'évêque le signe qu'il t'a demandé. La Vierge demande alors à Juan Diego d'aller au sommet de la colline de Tepeyac, d'y cueillir des fleurs et de les lui apporter. Or, c'est le 11 décembre, en plein hiver, et Tepeyac, près de Mexico, se trouve à 2500 mètres d'altitude. Cependant, là où auparavant il n'y avait que chardons et épines, Juan Diego découvre de magnifiques fleurs de la région de Castille, en particulier des roses qui brillent sous les gouttes de rosée.  Il en fait une gerbe qu'il place dans son poncho puis redescend vers la Sainte Vierge. La Dame prend les fleurs, les dispose dans la tunique de Juan Diego et précise : «Mon fils, ces fleurs variées sont la preuve, le signe que tu porteras à l'évêque». L'Indien retourne alors au palais de l'évêque, lui dit que la Sainte Vierge lui a demandé d'aller cueillir des fleurs pour lui donner le signe qu'il désirait, et déploie sa tunique devant lui : les fleurs tombent et sur la tunique se trouve imprimée le portrait de la Sainte Vierge. Elle a les mains jointes, les yeux baissés, et est revêtue d'un voile constellé de 46 étoiles d'or. Enceinte, elle a un visage très doux et rayonnant ; un regard d'une tendresse et d'une pureté si humaine et surnaturelle, que l'évêque et ceux qui l'entourent, bouleversés, s'agenouillent. Mgr de Zumarraga  demande pardon à la Sainte Vierge de n'avoir pas immédiatement réalisé sa volonté et commande aussitôt la construction du sanctuaire qui accueille le portrait de Notre-Dame de Guadalupe. L'image imprimée dans le manteau de Juan Diego est inexplicablement conservée dans son état d'origine depuis plus de 470 ans sur un tissu qui aurait dû se détériorer en une vingtaine d'années. Le miracle a été reconnu à la suite d'études scientifiques et confirmé par l'Eglise catholique avec la canonisation de Juan Diego. Au Sanctuaire de Guadalupe, appelé "La Villa", les fidèles vénèrent l'image encore intacte imprimée recto verso sur un tissu en fibres végétales. Les couleurs ne proviennent d'aucun pigment connu sur terre et l'image, peinte selon 4 techniques différentes, ne présente aucune marque de pinceau. La Vierge, a les mains jointes, comme profondément recueillie en prière. Son visage est un visage métissé. Une fleur à 4 pétales symbolisant la divinité et évoquant l'attente du Christ, est posée sur son ventre d'où émane une lumière intense constituant un halo brillant. "La Villa" accueille chaque année quelques 19 millions de pèlerins. Et le 12 décembre, jour de la fête de Notre Dame de Guadalupe, environ 95000 personnes venant du monde entier visitent le sanctuaire. La Morenita a été proclamée Patronne de l'Amérique par Pie XII et Impératrice de l'Amérique par Jean Paul II. Depuis 1531, l'évangélisation de l'Amérique lui est confiée. Prière :Vierge bénie de Guadalupe, Je vous prie, au nom de tous mes frères du monde, de nous bénir et de nous protéger. Donnez-nous une preuve de votre amour et de votre bonté et accueillez nos prières. Notre Dame de Guadalupe,Qui, lors de vos apparitions célestes sur la colline de Tepeyac, avez promis votre amour, Votre compassion et votre aide à ceux qui vous auraient aimée et seraient accourus  vers vous  avec leurs besoins et afflictions ;Et vous nous avez promis aussi d'entendre et de soulager nos misères, nos peines et nos souffrances. Amen

 

PRIÈRE DU PAPE JEAN-PAUL II À NOTRE-DAME DE GUADALUPE

   Lors de son premier voyage apostolique, le Pape Jean-Paul II se rendit au Mexique, en janvier 1979, et prononça cette prière à Mexico.

   Ô Vierge Immaculée, Mère de Dieu et Mère de l’Église, qui, de cet endroit, révèles ta clémence et ta compassion envers tous ceux qui te demandent ta protection, écoute la prière que nous t’adressons avec une confiance filiale et présente là à ton Fils Jésus, notre seul Rédempteur.
   Mère de Miséricorde, qui nous enseignes le sacrifice caché et silencieux, à Toi qui viens à la rencontre des pécheurs que nous sommes, nous consacrons en ce jour tout notre être et tout notre amour. Nous Te consacrons aussi notre vie, notre travail, nos joies, nos faiblesses et nos peines. Accorde la paix, la justice et la prospérité à nos peuples; car nous confions à tes soins, tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, O Notre Dame et Notre Mère. Nous voulons être entièrement à Toi et marcher avec Toi le long du chemin de la complète fidélité à Jésus-Christ en Son Église: Que ta main aimante nous tienne toujours.
Vierge de Guadalupe, Mère des Amériques, nous te prions pour tous les Évêques, qu’ils conduisent les fidèles dans le chemin d’une vie chrétienne intense, une vie d’amour, et d’humble service de Dieu et des âmes. Regarde l’immense récolte et intercède auprès du Seigneur afin qu’Il inspire à tout le peuple de Dieu une soif de sainteté et accorde d’abondantes vocations de prêtres et de religieux, forts dans la foi et qui soient des apôtres zélés des mystères de Dieu.
   Accorde à nos familles la grâce d’aimer et de respecter la vie à ses débuts, avec le même amour que celui avec lequel tu conçus en ton sein la vie du Fils de Dieu. Bienheureuse Vierge Marie, protège nos familles, afin qu’elles soient toujours unies et bénis l’éducation de nos enfants.
   Notre Espérance, jette sur nous un regard de compassion, apprends nous à aller sans cesse à Jésus et, si nous tombons, aide nous à nous relever à nouveau, à retourner vers Lui par la confession de nos fautes et nos péchés dans le Sacrement de la Réconciliation qui donne la paix à l’âme.
   Nous t’implorons accorde nous un grand amour pour tous les saints Sacrements qui sont comme les signes que Ton Fils a laissés sur la terre.
   Ainsi, Très Sainte Mère, avec la paix de Dieu dans notre conscience, nos cœurs, libres du mal et de la haine. Pourront nous donner toute la vraie joie et la vraie paix qui viennent de Ton Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ, qui, avec Dieu le Père et le Saint Esprit, vit et règne dans les siècles des siècles.

Amen.