SAINT GILLES

Ermite près de Narbonne en Septimanie (+ 720)

1 septembre

D'origine grecque, Gilles (Aegidius) vécut en ermite dans les forêts près de Nîmes dans le Gard où il fonda une abbaye qui prit son nom: Saint Gilles du Gard. Sa popularité lui vint de ce que le monastère, construit dès le VIe siècle, se trouvait sur l'un des itinéraires de Rome à Compostelle. Les pèlerins s'y arrêtaient et chantaient les louanges de saint Gilles à leur retour dans leur pays.
"Reconnaissable à sa coule bénédictine et à sa biche, on l'invoque contre la panique, le mal caduc, la folie ou les frayeurs nocturnes"
Saint Gilles, dont le culte est florissant depuis le Moyen Age, à cause de l'abbaye gardienne de ses reliques, est un ermite dont l'histoire s'est souvent effacée au profit de la légende. Son tombeau fut un lieu de pèlerinage extrêmement fréquenté au Moyen Age, sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. Un grand nombre de lieux de culte lui sont dédiés tant en France qu'à l'étranger.

Saint patron des cancéreux, des estropiés, des femmes stériles, des enfants atteints de convulsions, des dépressifs, des sidéens.

Le saint est représenté souvent par une biche, une main et une flèche car selon une légende hagiographique du xe siècle, une biche, poursuivie par des chasseurs du roi légendaire Flavius, se réfugie dans sa grotte, et vient se coucher à ses pieds. La main du saint en prière est transpercée par la flèche d'un chasseur acharné visant l'animal. Le roi Flavius exprime ses excuses au saint, protecteur de la biche réfugiée en sa demeure, et demande à faire pardonner la méprise de ses chasseurs. C'est alors que le moine le persuade de fonder en un lieu un monastère qu'il a choisi pour son tombeau. Ainsi est construite l'abbaye, de Saint-Gilles-du-Gard, alors port de mer, étape cruciale de pèlerinage, autant sur le chemin de Rome que sur celui de Saint-Jacques-de-Compostelle.