Transitus de Saint Benoit
21 mars
Ô glorieux saint Benoît, sublime modèle de toutes les vertus, pur réceptacle de la grâce de Dieu. Me voici, humblement prostré devant vous. J'implore votre coeur plein d'amour d'intercéder pour moi auprès du trône divin de Dieu.
Je vous livre tous les dangers qui m'entourent quotidiennement. Protège-moi contre mes ennemis, contre le malin ennemi sous toutes ses formes et inspire-moi à t'imiter en toutes choses
Que votre bénédiction soit toujours avec moi, afin que je puisse fuir tout ce qui n'est pas agréable à Dieu et éviter ainsi les occasions de péché.
Je Te demande, avec douceur, de m'obtenir de Dieu les faveurs et les grâces dont j'ai tant besoin, dans les épreuves, les misères et les afflictions de la vie.
Votre coeur était toujours si plein d'amour, de compassion et de miséricorde envers ceux qui étaient affligés ou en difficulté de toute sorte.
Vous n'avez jamais renvoyé sans confort et sans assistance une personne qui est venue vous voir. J'invoque donc votre puissante intercession, avec l'espoir et la confiance que vous entendrez mes prières et obtiendrez pour moi la grâce et la faveur particulière que j'implore si sincèrement (demander que la faveur soit reçue), si c'est pour la plus grande gloire de Dieu et le bien de mon âme.
Aide-moi, ô grand saint Benoît, à vivre et à mourir comme un enfant fidèle de Dieu, à être toujours soumis à sa sainte volonté, à atteindre le bonheur éternel du ciel.
Amen.
INVOCATION À SAINT JOSEPH
Saint Joseph, époux de Marie et père adoptif de Jésus,
Par le trésor de ton obéissance parfaite à Dieu, aie pitié de moi.
Par ta vie pleine de mérites, exauce-moi.
Par ton nom très puissant, aide-moi.
Par ton cœur très miséricordieux, sois bon envers moi.
Par tes saintes larmes, aie pitié de mes larmes.
Par tes souffrances, aie pitié de mes souffrances.
Par tes joies, console mon cœur.
Saint Joseph, écoute-moi.
Saint Joseph, exauce-moi.
Saint Joseph, aie pitié de moi.
De tout mal du corps et de l’âme, libère-moi.
De tout danger et de tout malheur, sauve-moi.
Viens à mon secours par ta sainte protection et, dans ta miséricorde, obtiens-moi du Seigneur ce qui m’est nécessaire et, en particulier, la grâce dont j’ai besoin.
Amen.
Matin, midi et soir, trois fois par jour, l’Angélus sonne – ou sonnait – dans nous campagnes pour célébrer le mystère de l’Incarnation. L’Ave Maria, la salutation de l’Ange, scande ainsi le début, le milieu et la fin de nos journées. Aussi, la péricope que la liturgie nous propose en cette solennité de l’Annonciation, est-elle parmi les plus connues de l’Évangile. Dieu attendait cette rencontre depuis le jour où l’humanité s’est éloignée de lui par le péché, mettant en péril son dessein d’amour. Voilà qu’enfin s’élève des profondeurs de la terre, un « oui » capable d’attirer sa bienveillance ; sans plus attendre, il vient, il accourt : le Verbe se fait chair, Dieu s’unit à sa créature et se compromet pour toujours avec elle. L’amour a trouvé où habiter ; les noces de Dieu avec l’humanité peuvent commencer ; une alliance plus forte que la mort sera bientôt scellée (Ct 8, 6).
L’ange est l’acteur principal de la scène : c’est lui qui par son entrée et sa sortie délimite la péricope. Symbole de la communication avec le monde d’en haut, il est « par essence » porteur d’une révélation de la part de Dieu. L’annonce à Marie est « message » plutôt que vision : alors que l’ange apparaît - se fait voir - à Zacharie, et que celui-ci voit (Lc 1,11-12), rien de tel n’est dit pour Marie : aucune notation visuelle, pas même le mot apparaître. Ce sont des paroles entendues qui la troublent, non la vue de quelque personnage mystérieux. Tout est centré ici sur l’action intérieure de Dieu, qui vient demander à cette jeune fille de Nazareth de l’accueillir chez elle.
L’Ange salue Marie et sa salutation est déjà message : « Réjouis-toi ! ». L’invitation trahit la joie qui règne dans le cœur de Dieu - joie que partage le ciel tout entier, et dans laquelle Marie est invitée à entrer. Comment l’Épouse pourrait-elle être triste lorsque l’Époux exulte ?
« Comblée de grâce » : Marie est à ce point comblée de la grâce divine, qu’elle n’a pas d’autre nom : elle est la comblée de grâce. L’Ange s’adresse à Marie seule, et lui confie une mission qui appartient normalement au père : la nomination du fils. En tenant ainsi l’époux à l’écart, Dieu signifie que la paternité de l’enfant - c’est-à-dire son origine, sa nature, son identité - relèvent exclusivement de lui. C’est pourquoi l’Ange précise : « Il sera grand et appelé Fils du Très Haut. Le Seigneur lui donnera le trône de David son père ; il règnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n’aura pas de fin ». Voilà le véritable Salomon, annoncé dans la prophétie de Nathan à David : « C’est lui qui construira une maison pour mon Nom et j’affermirai pour toujours son trône royal. Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils (2 Sam 7, 13-14) ».
L’interrogation de Marie en réponse à la parole de l’Ange n’est pas une objection ni un doute ; en disant « Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme ? », elle n’émet pas une réserve, mais demande un surcroît d’information sur les modalités de ce miracle. Elle ne saurait remettre en question son état de virginité : elle l’a choisi sur l’invitation de Dieu lui-même, qui ne saurait se contredire ; aussi est-ce tout à fait légitimement que, sans mettre en doute la puissance de Dieu, elle s’enquiert de la mise en œuvre de ce projet. « L’ange lui répondit : “L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu” ».
En créant l’univers, Dieu préparait un lieu distinct de lui, où il se construirait une demeure pour y habiter. En donnant la Loi aux Hébreux, il se constituait un peuple au sein duquel il pourrait édifier cette maison. L’heure est maintenant venue pour Dieu d’achever son œuvre et d’entrer enfin dans sa demeure. Le même Esprit qui planait sur la création primordiale, qui couvrait de sa nuée le mont Sinaï et reposait sur la Tente de la réunion, cet Esprit peut maintenant prendre sous son ombre la Vierge très Sainte, véritable Arche d’Alliance et Temple du Dieu Très-Haut.
« Marie dit alors : “Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole !” »
Marie se déclare disposée à accueillir la Parole de Dieu pour se mettre inconditionnellement à son service. C’est par le choix de cet état de « servante » que Marie participe à l’œuvre du salut de celui qui sera le Serviteur de Dieu par excellence. Le « me voici » de Marie répond au « me voici » de Dieu lui-même, le véritable serviteur de l’homme : « En entrant dans le monde, le Christ dit : “Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation ; mais tu m’as façonné un corps. Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour les péchés. Alors j’ai dit : Voici, je viens, car c’est de moi qu’il est question dans le rouleau du livre, pour faire, ô Dieu, ta volonté” (He 10,5-7) ». La force d’âme des saints - de tous les saints sans exception - réside dans cette focalisation de tout leur être sur la réalisation de la volonté divine. L’élan surnaturel qui les anime, les arrache à la dispersion de la multiplicité des désirs, et les unifie dans la recherche de l’unique nécessaire, en qui ils trouvent la joie et la paix que Dieu réserve à ceux qui ont mis en lui seul leur espérance.
« Et l’ange la quitta » : le Messager se retire, car désormais la Parole commence sa course victorieuse, entraînant irrésistiblement à sa suite tous ceux qui reconnaissent à son passage, le parfum du Bel Amour.
« Dieu a donné son Fils, fruit unique de son cœur, qui était son égal et qu’il aimait comme lui-même : il l’a donné à Marie, et, du sein de Marie, il en fait son Fils, non pas quelqu’un d’autre, mais le même en personne, de sorte qu’il est par sa nature le même Fils unique de Dieu et de Marie. Toute la création est l’œuvre de Dieu, et Dieu est né de Marie ! Dieu a tout créé, et Marie a enfanté Dieu ! Dieu qui a tout formé, s’est formé lui-même du sein de Marie, et ainsi il a refait tout ce qu’il avait fait. Lui qui a pu tout faire de rien, n’a pas voulu refaire sans Marie sa création détruite. Dieu est donc le Père de toutes les choses créées, et Marie la mère de toutes les choses recréées. Dieu est le Père de la création universelle, et Marie la mère de la rédemption universelle. Car Dieu a engendré celui par qui tout a été fait, et Marie a enfanté celui par qui tout a été sauvé. Dieu a engendré celui sans qui absolument rien n’existe, et Marie a enfanté celui sans qui absolument rien n’est bon. Oui, le Seigneur est vraiment avec toi : il t’a fait un don tel que la nature entière t’est grandement redevable, à toi, en même temps qu’à lui » (Saint Anselme).
Source : www.mission.catholique.org/
4. La Fraternité, au coeur de la mission.
Conseils d’un moine aux frileux de la confession
La confession de ses péchés n’est pas un exercice facile. Elle suscite beaucoup de questions et fait souvent peur. Que dire ? Tout dire ? Faut-il faire pénitence ? Est-il vraiment nécessaire de passer par un prêtre ? Qui n’a pas un jour renoncé à la confession sous la pression de toutes ces questions délicates ? Si le sacrement de la réconciliation constitue un trésor de la foi catholique, nombreux sont ceux qui ont du mal pourtant à le recevoir. Afin de ne plus l’appréhender, mais, au contraire, se réjouir de pouvoir dialoguer de personne à personne avec Dieu et grandir spirituellement, voici quatre conseils précieux d’un moine bénédictin, tels qu’ils les a donnés, à titre personnel, à Aleteia. Ces conseils ressemblent un peu à un programme divisé en quatre étapes pour se préparer sereinement à la confession :
1 PRENEZ CONSCIENCE DE VOTRE IMPUISSANCE FACE AU PÉCHÉ
Vous êtes impuissant face au péché. C’est ce qu’écrit saint Paul dans sa lettre aux Romains (Rm 7, 15) :
En effet, ma façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c’est cela que je fais.
Ainsi, non seulement nous sommes impuissants face au péché, mais nous ne pouvons même pas faire appel à l’Esprit saint sans le Christ, note saint Paul.
Quel a été le premier péché ? Pourquoi Adam et Ève ont-ils mangé le fruit et pourquoi le péché est-il entré dans le monde ? La raison, comme le rapporte la Bible, en était l’orgueil. Quelle est la vertu opposée à l’orgueil ? L’humilité. Saint Bernard de Clairvaux et saint Augustin soulignent que l’humilité est la vertu première et suprême. Alors, qui est le maître de votre vie, vous ou Dieu ? De quoi devez-vous donc vous débarrasser ? Du contrôle. La croyance que vous contrôlez vous-même votre vie.
2 SI VOUS VOULEZ ÊTRE SAINT, VOUS DEVEZ DEMANDER LA SAINTETÉ
Le diable a dit à Ève qu’elle pouvait être comme Dieu lui-même. Ève a croqué le fruit, puis Adam l’a fait car ils voulaient être comme Dieu. C’est le péché originel. Nous en avons hérité et, par conséquent, nous pensons que nous nous suffisons à nous-mêmes et que Dieu n’est pas nécessaire pour l’homme. Il est essentiel de se débarrasser de l’impulsion de tout contrôler et de remettre le contrôle à Dieu. Pour y parvenir, nous devons alors avoir une bonne relation avec Jésus. C’est Lui qui est responsable de nos pensées et de nos sentiments. En effet, lorsque nous les entendons dans notre tête et dans notre cœur, nous savons de qui elles viennent. Et tout ce que nous avons à faire, c’est de les suivre, d’écouter et de faire ce que Jésus nous dit, et de ne pas faire ce qu’il ne nous demande pas de faire.
3 FAITES DES OEUVRES DE MISÉRICORDE POUR L’ÂME ET LE CORPS
Quand vous écoutez Dieu, que vous demande-t-il de faire ? D’une manière générale, ce que Dieu vous demande de faire est décrit dans le chapitre 25 de l’évangile selon saint Matthieu. Dieu nous dit d’aider les personnes qui ont besoin de notre aide. En d’autres termes, nous devons pratiquer des œuvres de miséricorde pour l’âme et pour le corps. Jésus a dit (Mt, 25, 40) :
Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.
Et lorsque vous faites quelque chose pour Jésus, il vous rend la pareille, trente, soixante et cent fois.
4 LA MONNAIE DE DIEU, C’EST L’AMOUR
Quelle est la monnaie de Dieu ? Avec quoi Dieu paie-t-il ? Cette monnaie, c’est l’amour. La monnaie de Dieu, c’est l’amour. Lorsque nous aidons quelqu’un qui a besoin de notre aide, nous recevons la grâce, qui est l’amour de Dieu. Qui et qu’est-ce que l’Esprit saint ? L’Esprit saint est l’amour, l’amour entre le Père et le Fils, et c’est ce que vous recevez de Dieu. Et quand on reçoit l’Esprit saint, on grandit en confiance, on grandit en foi, on est prêt à prendre des risques et à aller vers les autres. C’est ainsi que l’on revient vraiment à la vie. Et vous vivez vraiment votre foi. Vous êtes aussi une personne plus heureuse.
Si vous êtes triste ou en colère, si vous rencontrez des difficultés, si vous êtes trop centré sur vous-même, aidez quelqu’un ! Ne vous sentez-vous pas bien lorsque vous aidez les autres ? Alors, faites-le !
Aleteia - Tom Hoopes - Marzena Devoud
« Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères » (Mt 23,8)
« Vous n’avez tous qu’un Père qui est Dieu : vous êtes tous des frères. » Vous nous le dites nettement, mon Seigneur Jésus : tous les hommes forment une grande famille ; tous sont frères, Dieu est le Père commun : tous doivent avoir les uns pour les autres les pensées, les paroles, les actes qu’un bon père veut que ses enfants aient entre eux.
L’amour que le meilleur des pères veut voir régner entre ses enfants, voilà l’amour que nous devons à tous les hommes, à chacun des hommes, sans exception. Et notre modèle, Jésus, nous en donne l’exemple : c’est Dieu qui vient sur la terre nous montrer sous la forme humaine comment il veut que chaque homme aime les autres hommes. Que fait Jésus ? Il vit trente-quatre ans et il donne son sang au milieu des plus affreux tourments pour la sanctification et le salut de tous les hommes, non seulement de tous en général mais de chacun en particulier, en sorte qu’il n’est aucun homme dont on ne doive dire : cet homme, Jésus est mort pour le sauver et le sanctifier. Après le précepte de l’amour fraternel, voici l’exemple comme l’a donné Jésus. Comme le dit S. Paul, « c’est votre frère, que le Christ a racheté à si grand prix ! » (cf. 1 Co 6, 20)
Tout homme est notre vrai frère en Dieu, et tout homme a été tant aimé et estimé si haut par Jésus qu’il est mort pour lui. Tout homme doit nous apparaître comme un frère, et un frère couvert comme d’un manteau du Sang de Jésus.
Saint Charles de Foucauld (1858-1916)
ermite et missionnaire au Sahara
§ 79, psaume 40 (Méditations sur les psaumes ; éd. Nouvelle Cité, 2002 ; p. 203)
LA RÈGLE DE SAINT-BENOÎT