

Quelle est la différence entre être positif et vivre dans l’espérance ?
Si un chrétien a de l'espérance et qu'un optimiste a une attitude positive, s’agit-il de la même disposition intérieure ? Non, car la différence réside dans l'objectif qu'ils poursuivent.
La positivité et l’espérance sont deux attitudes que l'être humain adopte face aux aléas de la vie. L’une et l’autre peuvent apporter un réel réconfort et sont, à ce titre, précieuses. Pourtant, leur origine et leur finalité diffèrent profondément.
La positivité, une disposition humaine
La positivité a trouvé une large place dans la culture contemporaine, en particulier grâce au développement personnel. Dans un monde marqué par le stress, l’anxiété, l’éclatement des familles et la montée de la violence, cette attitude est devenue pour beaucoup une ressource nécessaire. Elle traduit une posture volontaire : face aux problèmes, c’est choisir de porter son regard sur ce qu’il y a de meilleur. Cela est très louable et bénéfique. En quoi cette attitude diffère-t-elle alors d’une personne qui vit avec l’espérance ?
L’espérance, une vertu baptismale
Pour les chrétiens, l'espérance est une vertu théologale que Dieu leur donne au baptême. Elle diffère donc de la positivité, car la personne ne s’appuie pas sur ses propres forces et ses efforts, mais sur sa foi en Dieu. Le Catéchisme de l’Église catholique définit ainsi l’espérance : "L’espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons comme notre bonheur le Royaume des cieux et la Vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit". (CEC n° 1817)
Si l’attitude positive vise des bénéfices terrestres – mieux vivre aujourd’hui et gagner en bien-être ici-bas - avoir de l’espérance, c'est croire au bonheur éternel. Avoir de l’espérance c’est croire que les difficultés de la vie ne sont rien comparées à la communion avec Dieu. Être positif est donc une attitude de bien-être temporaire qui sera oubliée dès que la difficulté sera résolue, mais vivre dans l’espérance signifie orienter son âme et son cœur vers un bonheur qui sera atteint à la fin de sa vie, grâce à l’aide du Seigneur.
La Catéchisme rappelle qu’en toute circonstance, "chacun doit espérer, avec la grâce de Dieu" et "persévérer jusqu’à la fin", pour obtenir la joie du ciel, récompense éternelle pour les bonnes œuvres accomplies. (CEC n° 1821) La positivité aide à mieux vivre l’instant présent alors que l’espérance conduit plus loin : elle aide à traverser les tempêtes de la vie et oriente l’âme vers le bonheur éternel, en l’invitant à faire confiance à Dieu, quelles que soient les épreuves.
Mónica Muñoz - Aleteia
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La volonté de Dieu : le chemin le plus sûr vers la sainteté
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« A l'ombre de Votre main, protégez-moi : « Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois » (Is 49, 2). Ô Jésus plein d'amour ! Que Votre droite me reçoive : « Par ton bouclier tu m'assures la victoire, ta droite me soutient, ta patience m'élève » (Psaume 18 (17), 36). Ouvrez-moi la porte de Votre Miséricorde ; marquez-moi du sceau de la Sagesse ; par votre Vérité, enlevez-moi à tous les désirs terrestres ; et faites qu'à la suave odeur de Vos Commandements, je Vous serve avec joie dans Votre sainte Église et que, de jour en jour, j'avance de vertu en vertu : « Ils vont de hauteur en hauteur, ils se présentent devant Dieu à Sion » (Psaume 84 (83), 8). Amen. »
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Alma Mater Redemptoris
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MÉDITER SUR LES SAINTES ÉCRITURES...
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Marie : « Je vous ai tous conçus pour être ses frères »
Voici la consolante parole que l'admirable Cistercienne sainte Gertrude, que Dom Guéranger appelle Gertrude la Grande, entendit des lèvres de la Très Sainte Vierge :
«On ne doit pas appeler mon Fils unique, mais bien mon premier-né, mon très doux Jésus. Je l'ai conçu le premier dans mon sein, mais après lui, ou plutôt par lui je vous ai tous conçus pour être ses frères et pour être mes enfants, en vous adoptant dans les entrailles de ma charité maternelle».
À méditer ...
« Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent »
« Heureuse la mère qui t'a porté et qui t'a nourri de son lait. » Grande est la dévotion, grande est la foi qui s'expriment dans cette parole de la femme de l'évangile. Tandis que les scribes et les pharisiens mettent le Seigneur à l'épreuve et le blasphèment, devant tous cette femme reconnaît son incarnation avec une telle loyauté, elle la confesse avec une telle assurance, qu'elle déjoue la calomnie de ses contemporains et la fausse foi des hérétiques à venir. Offensant les œuvres de l'Esprit Saint, les contemporains de Jésus niaient qu'il soit vraiment Fils de Dieu, consubstantiel au Père. Dans la suite, des hommes ont aussi nié que Marie toujours vierge ait, par l'opération de l'Esprit Saint, fourni la substance de sa chair au Fils de Dieu qui devait naître avec un vrai corps humain ; ils ont nié qu'il soit vraiment Fils de l'homme, de même nature que sa mère. Mais l'apôtre Paul dément cette opinion lorsqu'il dit de Jésus qu'il est « né d'une femme, soumis à la Loi » (Ga 4,4). Car, conçu du sein de la Vierge, il a tiré sa chair non du néant, ni d'ailleurs, mais du corps de sa mère. Autrement il ne serait pas exact de l'appeler vraiment Fils de l'homme...
Heureuse mère en vérité qui, selon l'expression du poète, « a enfanté le Roi qui régit ciel et terre à travers tous les siècles. Elle a les joies de la maternité et l'honneur de la virginité. Avant elle on n'a pas vu de femme pareille, et on n'en verra pas après elle » (Sedulius). Et pourtant le Seigneur ajoute : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent ». Le Sauveur donne au témoignage de cette femme une confirmation magnifique. Non seulement il déclare bienheureuse celle à qui il a été donné d'enfanter corporellement le Verbe de Dieu, mais bienheureux aussi tous ceux qui s'appliqueront à concevoir spirituellement le même Verbe par l'écoute de la foi, à l'enfanter et à le nourrir soit dans leur cœur, soit dans celui des autres, le gardant présent en pratiquant le bien.
Saint Bède le Vénérable
« Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? »
Si j'avais compris, comme je le fais maintenant, qu'un si grand Roi habite ce petit palais de mon âme, il me semble que je ne l'aurais pas si souvent laissé seul. Quelquefois, du moins, je me serais tenue en sa présence, et surtout j'aurais pris soin que son palais soit moins sale. Quelle chose admirable ! Celui qui remplirait de sa grandeur mille mondes et bien davantage, se renfermer dans une si petite demeure ! Il est vrai, d'une part, qu'étant souverain Seigneur, il apporte avec lui la liberté, et de l'autre, qu'étant plein d'amour pour nous, il se fait à notre mesure.
Sachant bien qu'une âme débutante pourrait se troubler en se voyant, elle, si petite, destinée à contenir tant de grandeur, il ne se fait pas connaître immédiatement ; mais, peu à peu, il agrandit sa capacité à la mesure des dons qu'il se propose de placer en elle. C'est le pouvoir qu'il a d'élargir ce palais de notre âme, qui me fait dire qu'il porte avec lui la liberté. Le point capital, c'est de lui en faire un don absolu et de le vider complètement, afin qu'il puisse garnir et dégarnir à son gré, comme dans une demeure qui lui appartient. Notre Seigneur a raison de vouloir qu'il en soit ainsi ; ne nous y refusons donc pas. Il ne veut pas forcer notre volonté, il reçoit ce qu'elle lui donne. Mais lui ne se donne entièrement que lorsque nous nous donnons entièrement nous-mêmes.
La chose est certaine, et si je vous la répète si souvent, c'est qu'elle est très importante. Tant que l'âme n'est pas toute à lui, déblayée de tout, il n'agit pas en elle. Du reste, je ne sais pas comment il pourrait le faire, lui qui aime tant l'ordre parfait. Si nous remplissons le palais de notre âme de gens vulgaires et de toutes sortes de babioles, comment le souverain pourra-t-il y trouver place avec sa cour ? C'est déjà beaucoup qu'il veuille bien s'arrêter quelques moments au milieu de tant d'encombrement.
Sainte Thérèse d'Avila
Le don de la persévérance dans la prière
La prière est absolument nécessaire pour avoir le bonheur de persévérer dans la grâce de Dieu après l’avoir reçue dans le sacrement de Pénitence. Avec la prière vous pouvez tout, vous êtes, pour ainsi dire, maîtres des volontés de Dieu, si j’ose parler ainsi ; et, sans la prière, vous n’êtes capables de rien, et cela seul suffit pour vous montrer la nécessité de la prière. Tous les saints ont commencé leur conversion par la prière et ont persévéré par la prière ; et tous les damnés se sont perdus par leur négligence de la prière. Je dis donc que la prière nous est absolument nécessaire pour persévérer. (…)
Mais la prière dont je vous parle, qui est si puissante auprès de Dieu, qui nous attire tant de grâces, qui semble même lier la volonté de Dieu, qui semble, pour ainsi dire, le forcer à nous accorder ce que nous lui demandons, c’est une prière faite dans un espèce de désespoir et d’espérance. Je dis désespoir, considérant notre indignité et le mépris que nous avons fait de Dieu et de ses grâces, nous reconnaissant indignes de paraître devant lui et d’oser lui demander notre grâce, nous qui l’avons tant de fois déjà reçue, et l’avons toujours payé d’ingratitude, ce qui doit nous porter, à chaque instant de notre vie, à croire que la terre va s’ouvrir sous nos pieds. (…) Je dis l’espérance, en représentant la grandeur de la miséricorde de Dieu, le désir qu’il a de nous rendre heureux, ce qu’il a fait pour nous mériter le ciel. Animés par une pensée si consolante, nous nous adresserons à lui avec une grande confiance. (…)
Voilà, mes frères, la prière dont je veux parler, qui nous est absolument nécessaire pour avoir notre pardon et le don précieux de la persévérance.
Saint Jean-Marie Vianney

TRAITÉ DE L'ORAISON ET DE LA MÉDITATION
18 - Manière de méditer la Passion : samedi
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LA RÈGLE DE SAINT-BENOÎT
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